Etat du sujet sur base des connaissances les plus récentes.
Résumé
La forêt de Soignes abrite une population de chevreuils dont la subsistance reste précaire. Depuis 2008, cette population fait l’objet d’un suivi annuel via la méthode de l’indice kilométrique d’abondance (IKA) qui a révélé une baisse des effectifs entre 2013 et 2014. Cette diminution serait due à la pression récréative importante. Une étude récente révèle que le comportement du chevreuil sonien diffère de celui d’une population qui n’est pas soumise à la pression du public (forêts gaumaises pendant la crise de la peste porcine africaine). De plus, on constate que dans le massif sonien – forêt de Soignes et sites attenants – le chevreuil est absent des sites les plus fréquentés comme, par exemple le Rouge-Cloître et l’Hippodrome de Boitsfort en forêt ou encore le bois de la Cambre et le parc de Tervueren.
Les espèces animales qui occupent la même niche écologique que le chevreuil subissent également les conséquences de cette pression récréative importante. Le principe de précaution s’impose pour préserver cette biodiversité : maintien du public sur les chemins et tenue des chiens en laisse (sauf dans des parties de la forêt situées à proximité directe des portes d’accueil où des exceptions à ces usages sont autorisées).
Stéphane VANWIJNSBERGHE, Ingénieur Directeur, Sous-division Forêt & Nature – Bruxelles Environnement
Photos: Bernard Goyens de Heusch